Amélie St-Jean

vendredi 24 octobre 2008

Mon troisième stage

C'est à l'école alternative Plein-Soleil que j'ai eu la chance de faire mon troisième stage... qui a duré plus longtemps que prévu puisque j'ai beaucoup de difficulté à me séparer de ce beau milieu. En effet, Si je n'y fait pas de la suppléance, j'y suis par plaisir (et pour le côté formateur bien sûr) ou encore, je donne un coup de main aux enseignants en les accompagnant en sortie par exemple. L'équipe école est tout simplement extraordinaire et la pédagogie ouverte qui donne sa couleur aux classes me touche beaucoup.

Voici le seul unique plafond-ciel peint par des élèves de sixième année d'il y a trois ans, je crois. Il semble que la directrice, faisant faire le tour de l'école à un parent intéressé d'y inscrire son enfant, a drôlement souri lorsqu'elle s'est aperçue qu'il n'y avait plus de pafond dans cette classe et qu'il était alors au sol pour permettre la création collective. Elle aurait souligné: «Voilà ! C'est ça l'école alternative !»


Cette classe est fabuleuse... Emplie de couleurs et d'objets loufoques qui avivent l'esprit créatif des élèves et qui rappellent le côté «enfant» qui devrait toujours habiller les classes selon moi. Bien entendu, elle est aussi à l'image de l'enseignant, un pédagogue multidisciplinaire, brillant et engagé dont la tête est pleine de connaissances et d'intérêts...



(À SUIVRE...)

lundi 20 octobre 2008

Pas de «burnout»* pour les enfants brisés!

Je discutais avec une amie enseignante de ces enfants qui se retrouvent dans nos classes et pour qui il semble impossible que l'école signifie quelque chose dans leur vie, leur vie présente... Ces enfants qui frappent, qui hurlent, qui lancent des chaises. Ces enfants que l'on a un jour détruits en petites miettes, ceux qui ont vécu des déchirements tragiques, des angoisses terrifiantes, des violences impensables, des cauchemars éveillés - que l'on connaît et qui nous glacent le sang à les nommer... Comment peut-on penser que notre système scolaire leur convient ? Comment peut-on penser que l'école a toujours un sens lorsqu'on la regarde de leur point de vue ? L'école, ce système... Bien entendu, il est essentiel que ces enfants aient le même droit que tous les autres à l'éducation, à la scolarisation et à la socialisation, peut-être même que le monde scolaire réussit parfois à redonner un sens à leur vie, mais ma réflexion n'est pas tout à fait à ce niveau.

De l'intérieur du système, quand je regarde le monde, la fragilité de la vie, les enfants, il me semble que l'essentiel, le véritable, est ailleurs. Comment peut-on en vouloir à ces enfants de hurler des bêtises, de mordre, de prendre toute notre énergie ? Pourtant, à l'école, les adultes leur en veulent! Tous ces comportements ne paraissent-ils pas assez anormaux pour prouver qu'ils souffrent seulement terriblement ? Tant d'adultes semblent leur en vouloir de briser leur routine, de déstabiliser les autres enfants, de ne pas être davantage comme les autres... et on « dit » les comprendre - c'est ce qui me fâche ! Il est certain que dans notre système, avec la charge d'au moins une vingtaine d'autres enfants, un programme de formation à suivre, un travail à faire et un horaire planifié, il est extrêmement difficile de faire des miracles - c'est ce qui me fâche encore plus ! D'où cette question que je me suis posée : « Lorsqu'une situation aussi catastrophique psychologiquement survient dans la vie d'un adulte, continue-t-il à travailler ? » Habituellement non, puisqu'il en est humainement incapable. L'enfant est-il à ce point si fort qu'il puisse, lui, continuer de fonctionner dans le système ? C'est bien ce que nous lui demandons, non !

Combien d'hommes et de femmes, quelque caractère fort qu'ils pouvaient avoir, se sont vus arrêter de travailler sans le vouloir, faute de pouvoir. Le sentiment que je ressens quand je vois ces enfants, c'est que, comme nous, et sûrement bien plus encore, ils ont besoin de temps, de se reposer, de se retrouver, de se soigner... Mais le système ne permet pas cela. Comment peut-on s'imaginer que l'école puisse être différente du travail de l'adulte et que l'enfant puisse tout bonnement y retourner, jour après jour, y faire des crises, déranger et s'humilier et que cela est bon pour lui ? Cette facette de notre système scolaire m'attriste sincèrement - comme si nous passions à côté de l'essentiel... pas le nôtre, mais le sien - celui dont nous sommes sensés être responsables.

J'ai eu la même réflexion pour certains enfants malades... ceux qui ont passé à deux doigts de mourir et qui ne voient en la vie qu'une fin proche, l'âme toute peinte de noir, et que l'on pousse à faire des mathématiques - et vite !

* Épuisement professionnel pour les linguistes, lettrés et amoureux de la langue française en tout genre (c'est cliché, mais c'est joli !)

dimanche 19 octobre 2008

L'erreur...

Nous avons tous droit à l'erreur... Utile, loin de représenter l'échec, elle démontre plutôt l'action, le travail, la persévérance. Ces citations expiment bien cette vision de l'erreur qui est la mienne.
  • Ceux qui aiment marcher en rangs sur une musique: ce ne peut être que par erreur qu'ils ont reçu un cerveau, une moelle épinière leur suffirait amplement. (Comment je vois le monde - 1934)
  • Une personne qui n'a jamais commis d'erreurs n'a jamais innové.

Abert Einstein

  • Le génie, c'est l'erreur dans le système.

Paul Klee

  • Le seul homme à ne jamais faire d'erreurs est celui qui ne fait rien.

Theodore Roosevelt

  • L'erreur est facile à tous; plus facile peut-être à celui qui croit savoir beaucoup.

Emile-Auguste Chartier, dit Alain, Propos sur l'éducation (1932)

samedi 18 octobre 2008

L'estime de soi...

Voici des citations que je voudrai toujours garder en tête lorsque je travaillerai avec les enfants. Elles pourront peut-être même être aussi signifiantes pour eux qu'elles le sont pour moi...

  • Que j'ai donc de la chance! Toutes les fois que je commets une erreur, il y a toujours quelqu'un pour la découvrir.

Confusius

  • Je n'ai pas de talents particuliers. Je suis juste passionnément curieux.
  • Je n'ai pas échoué, j'ai trouvé dix mille moyens qui ne fonctionnent pas.

Albert Einstein

L'enfant...

Ma vision de l'enfant - à travers les paroles des autres...

  • Le mot progrès n'aura aucun sens tant qu'il y aura des enfants malheureux.
Albert Einstein
  • ... je ne connais ... rien de plus horrible qu'une pensée de vieillard sur un front d'enfant.

Honoré de Balzac, La Femme de trente ans

  • Comment se fait-il que les petits-enfants étant si intelligents, la plupart des hommes soient si bêtes? Ca doit tenir à l'éducation!

Alexandre Dumas fils, Cité par Léon Treich dans L'Esprit

  • Le jeu est l'occupation la plus sérieuse de l'enfant; la plus frivole étant l'éducation.

Albert Brie, Le mot du silencieux, Affaire de distance

L'éducation...

Ces citations sont le reflet de ma vision de l'éducation, comment je la vois, comment je voudrais la vivre et la faire vivre...

Je n'endosse toutefois que ces paroles pour ce qu'elles font résonner en moi aujourd'hui et non toute la pensée de l'auteur qui les a dites. Parce que ma réflexion ne saurait être totalement celle d'un autre. Parce qu'une personne peut avoir des idées bonnes et mauvaises à la fois selon mon poutbn de vue. Parce que les idées de société changent et évoluent et que mes réflexions aussi.

  • Je crois que l'éducation est un processus de vie, et non une préparation à la vie.

Jonh Dewey, Credo pédagogique (1897)

  • L'objectif de toute éducation devrait être de projeter chacun dans l'aventure d'une vie à découvrir, à orienter, à construire.

Albert Jacquard, Abécédaire de l'ambiguïté de Z à A

  • Oserais-je exposer ici la plus grande, la plus importance, la plus utile règle de toute l'éducation? Ce n'est pas de gagner du temps, c'est d'en perdre.

Jean-Jacques Rousseau, Emile ou De l'éducation (1762)

  • L'éducation doit se donner comme objectif primordial la formation d'un individu capable, non de subir, mais d'agir socialement.

Pierre Trinquier, Le métier d'instituteur (1979)

  • Quelquefois, hasarder des réponses est seulement une manière d'éclaircir pour soi-même des questions.

Alessandro Baricco, L'âme de Hegel et les vaches du Wisconsin

  • Il est plus difficile de désagréger un préjugé qu'un atome.
  • Le plus beau sentiment du monde, c'est le sens du mystère. Celui qui n'a jamais connu cette émotion, ses yeux sont fermés.

Albert Einstein

dimanche 7 septembre 2008

Yoga!

Je l'aime bien!